Position des partis sur les enjeux clés

D’un océan à l’autre, les fonctionnaires fédéraux se dévouent à fournir les programmes qui assurent la bonne marche du pays, que l’on pense à l’intervention en cas de catastrophe, à la sécurité frontalière, à la retraite, aux infrastructures ou à l’aide au revenu. Or, la stabilité de ces services indispensables dépend des décisions politiques.

La présente analyse compare factuellement la position des principaux partis fédéraux sur les grands enjeux concernant les services publics et les fonctionnaires.

Chaque section présente les positions les plus récentes de chacun de ces partis. L’électorat mérite de savoir qui protégera les services publics et qui les mettra en péril.

L’outil sera régulièrement mis à jour pour refléter les nouveaux engagements annoncés au fil de la campagne. Nous vous invitons également à consulter les ressources suivantes : Élections générales fédérales 2025 – Assemblée des Premières Nations, CCPA (Centre canadien des politiques alternatives) – Nouvelles et recherche (en anglais seulement), Élections fédérales 2025 : Voter pour les soins de santé et Travaillons ensemble – plateforme électorale

Compressions dans les services publics

Résumé de l’enjeu

En coupant de façon irresponsable dans les services publics, surtout en contexte de croissance démographique et d’augmentation de la demande, on se retrouve avec des temps d’attente plus longs, un accès réduit aux divers programmes et des coûts plus élevés. Les services publics fonctionnent mieux lorsqu’ils sont assurés par des fonctionnaires. Mais le recours accru à la sous-traitance onéreuse coûte des milliards de dollars aux contribuables et érode les capacités internes de la fonction publique. Un gouvernement qui a réellement à cœur les services publics devrait travailler à renforcer – et non à réduire – les effectifs fédéraux.

Nouveau Parti démocratique (NPD)

Le NPD défend systématiquement les services publics et les fonctionnaires.

  • Il souhaite mettre fin à la dépendance du gouvernement au secteur privé.
  • Il s’est engagé à remplacer le système de paye Phénix afin que les fonctionnaires soient payés correctement et à temps.
  • Il appelle à un réinvestissement dans les services publics afin d’en améliorer la qualité, l’accès et la stabilité.
  • Il s’oppose ouvertement aux suppressions d’emplois dans la fonction publique fédérale et veut renforcer les capacités internes, pour de meilleurs services.
Parti libéral du Canada (PLC)

Le récent bilan du gouvernement libéral montre autant une expansion de la fonction publique que des coupes.

  • Pendant la pandémie, les libéraux ont embauché des milliers de fonctionnaires pour répondre à la demande urgente, mais renversent maintenant la vapeur, malgré les retards qui s’accumulent dans les services.
  • Avec son initiative visant à recentrer les dépenses gouvernementales, le gouvernement sortant proposait des coupes de 15 milliards de dollars sur quatre ans dans les services publics.
  • On s’attend à ce que ces compressions passent par la suppression de milliers d’emplois fédéraux, ce qui entraînera une instabilité et davantage de retards dans les services. Au déclenchement des élections, ce projet était déjà en cours.
  • L’ombre du fiasco entourant le système de paye Phénix plane encore presque dix ans plus tard.
  • Les fonctionnaires noirs demandent toujours justice après des décennies de discrimination dans les pratiques d’embauche et de promotion.
  • Le premier ministre et chef du Parti libéral, Mark Carney, a publiquement suggéré de plafonner la taille de l’administration fédérale.
Parti conservateur du Canada (PCC)
  • Le chef du parti Pierre Poilievre s’est engagé à éliminer au moins 17 000 emplois par attrition dans la fonction publique fédérale et à harmoniser les salaires à ceux du secteur privé.
  • Le parti privilégie la « simplification » du gouvernement, sans aborder clairement les répercussions sur la qualité des services ou les effectifs.
  • Nulle part l’énoncé politique des conservateurs ne mentionne le rôle des fonctionnaires dans la mise en œuvre de programmes cruciaux.
  • Les gouvernements conservateurs précédents, dont M. Poilievre faisait partie, ont affaibli la fonction publique à force de couper dans les emplois de première ligne et de confier nos services publics à des entreprises privées.
Bloc Québécois (BQ)

Le Bloc est en faveur d’une fonction publique bien financée, mais principalement dans l’optique du Québec d’abord.

  • Il se positionne en faveur de services publics forts au Québec, de la négociation collective et de salaires équitables.
  • Il souscrit à la protection des dénonciatrices et dénonciateurs, et à la responsabilisation en milieu de travail.
  • Il demande à rapatrier des fonctionnaires fédéraux au profit d’une future fonction publique québécoise, ce qui témoigne d’un niveau d’engagement plus faible à l’échelle nationale.
Parti vert du Canada (PVC)

Le Parti vert souhaite s’éloigner de la sous-traitance, mais a par le passé adopté des positions incohérentes sur les partenariats publics-privés.

  • Il soutient qu’on devrait cesser de recourir au privé pour fournir des services publics indispensables.
  • Dans le passé, cependant, il s’est montré ouvert à des partenariats publics-privés, notamment en matière d’infrastructure.
  • Il dépeint les services publics comme un pilier de la stabilité économique et environnementale.

Soins de santé

Résumé de l’enjeu

Le réseau public de la santé du Canada est une pierre angulaire de l’équité et de l’identité nationale, mais les pressions exercées par la privatisation et la pénurie de main-d’œuvre en réduisent l’accès et l’abordabilité. La population canadienne mérite des soins de santé basés sur les besoins, et non sur la capacité de payer. Cela passe par des investissements dans le travail de première ligne, la réduction des temps d’attente et la promotion d’un système de soins universel et public.

Nouveau Parti démocratique

C’est le NPD qui présente le programme le plus complet en matière de soins de santé.

  • Il milite pour une assurance-médicaments, une assurance dentaire et un accès aux soins de santé mentale universels.
  • Il fait pression pour interdire les établissements de soins de longue durée à but lucratif et pour moderniser la Loi canadienne sur la santé.
  • Il souhaite améliorer l’accès aux soins de santé de base par l’embauche et le maintien en poste de médecins.
  • Il veut améliorer le soutien au personnel de la santé et resserrer la surveillance fédérale.
Parti libéral du Canada

Les libéraux sont favorables à de nouveaux investissements en santé, mais leurs actions n’ont pas toujours été cohérentes.

  • Le gouvernement libéral a signé des accords avec les provinces et les territoires pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre et aux longs temps d’attente.
  • Il se positionne en faveur d’un programme universel d’assurance-médicaments et d’une couverture des soins dentaires adaptée au revenu.
  • Dans l’Énoncé économique de 2024, il a proposé des crédits d’impôt remboursables pour le personnel des services de soutien, en appui aux efforts de recrutement et de maintien en poste.
  • Il soutient que les soins de santé publics sont un enjeu prioritaire, mais essuie des critiques sur son inaction en la matière.
Parti conservateur du Canada

Les conservateurs se montrent en faveur de l’accès aux soins de santé, mais privilégient la privatisation.

  • Le parti vote systématiquement contre l’augmentation des transferts fédéraux en santé aux provinces.
  • Il propose de modifier la Loi canadienne sur la santé en faveur du secteur privé.
  • Il met l’accent sur le contrôle provincial tout en évitant les engagements sur le financement du réseau public de la santé.
  • Il favorise la déréglementation, au détriment des systèmes publics.
Bloc Québécois

Le Bloc appuie l’amélioration de l’accès aux soins de santé dans un cadre provincial.

  • Il demande à Ottawa des transferts en santé pour couvrir 35 % des dépenses provinciales.
  • Il défend les services de santé mentale, les soins de santé en milieu rural et les soins aux personnes âgées.
  • Il fait la promotion de solutions québécoises aux défis nationaux en santé.
Parti vert du Canada

Les verts sont en faveur d’un réseau de la santé élargi et financé par l’État.

  • Le parti appelle à un financement à long terme d’un régime universel qui comprendrait l’assurance-médicaments et les soins à domicile.
  • Il vise à réduire les temps d’attente dans les hôpitaux en formant et en embauchant davantage de personnel.

Régimes de retraite

Résumé de l’enjeu

Dans le secteur public, comme dans bien d’autres secteurs, on cotise à un régime de retraite à chaque paye. Tout le monde mérite cette sécurité durement gagnée. Les récentes tentatives de siphonner les surplus dans les caisses de retraite sans compenser les travailleuses et travailleurs constituent un dangereux précédent. En minant la stabilité des régimes de retraite, ce ne sont pas que les fonctionnaires fédéraux qui en pâtissent, mais l’ensemble du système de pensions du pays.

Un gouvernement qui se soucie réellement des travailleuses et travailleurs devrait protéger les prestations déterminées au lieu de les mettre en péril.

Nouveau Parti démocratique

Le NPD est le plus ardent défenseur des régimes de retraite dans la fonction publique.

  • Il appuie la bonification des prestations du RPC et du RRQ pour que l’ensemble de la population ait accès à une retraite dans la dignité.
  • Il se positionne contre le détournement des surplus des fonds de pension des fonctionnaires fédéraux et exige la transparence absolue quant à l’utilisation de ces fonds.
  • Depuis longtemps, il s’oppose aux réductions des prestations de retraite et soutient les régimes à prestations déterminées.
  • Il souhaite que les fonctionnaires œuvrant à la sécurité publique puissent partir à la retraite après 25 ans de service sans pénalité.
Parti libéral du Canada

Les décisions du gouvernement libéral en matière de retraite sont incohérentes, et certaines d’entre elles soulèvent des inquiétudes parmi les fonctionnaires.

  • Les libéraux ont investi dans le RPC et ont annulé la décision du gouvernement conservateur précédent de fixer l’âge minimum de la retraite à 67 ans.
  • Le parti s’est engagé à offrir des prestations de retraite équitables (retraite après 25 ans de service sans pénalité) aux travailleuses et travailleurs de la sécurité publique.
  • Il a transféré des milliards de dollars des caisses de retraite de la fonction publique vers les coffres de l’État, sans réinvestissement clair dans les prestations.
  • Il n’a pas garanti que les surplus des caisses de retraite serviraient à soutenir les fonctionnaires et à améliorer la sécurité de leur retraite, brisant ainsi sa promesse de protéger les pensions de la fonction publique.
Parti conservateur du Canada

Les conservateurs ont toujours contribué à l’affaiblissement des régimes de retraite.

  • Le parti a dit vouloir rouvrir le dossier des structures du RPC et des régimes de retraite du secteur public au nom de l’« efficacité ».
  • Sous Stephen Harper, le gouvernement conservateur a introduit un régime de retraite à deux paliers pour les fonctionnaires fédéraux, qui a créé des inégalités et réduit les prestations pour les nouvelles recrues.
  • Pierre Poilievre a promis de maintenir à 65 ans l’âge d’admissibilité aux prestations de la Sécurité de la vieillesse, du Supplément de revenu garanti et du RPC. Rappelons que le gouvernement Harper avait fait passer l’âge d’admissibilité à la Sécurité de la vieillesse de 65 à 67 ans.
  • Le parti met en doute l’existence de surplus dans les caisses de retraite sans expliquer clairement la façon dont il assurerait la sécurité de la retraite.
Bloc Québécois

Le Bloc est favorable à des régimes de retraite solides, en particulier au Québec.

  • Il s’oppose à la conversion des régimes à prestations déterminées en régimes à cotisations déterminées.
  • Il prône la sécurité de la retraite et l’inclusion des personnes âgées dans les politiques axées sur les travailleuses et travailleurs.
  • Il s’engage à protéger le RRQ et les régimes de retraite fédéraux.
Parti vert du Canada

Le Parti vert prône la sécurité de la retraite et la dignité économique.

  • Il propose un revenu minimum garanti qui s’ajouterait aux pensions et réduirait la pauvreté chez les personnes âgées.

Droits de douane, économie et sécurité nationale

Résumé de l’enjeu

Une fonction publique fédérale bien pourvue en ressources est essentielle à la sécurité nationale, à la résilience de l’économie et à la souveraineté du pays. Que ce soit pour défendre la frontière, faire appliquer des droits de douane ou soutenir la stabilité mondiale, les fonctionnaires de première ligne sont indispensables. Les investissements dans le recrutement, la recherche et le développement des capacités aident le Canada à répondre à l’incertitude économique et aux menaces provenant de l’étranger. Le prochain gouvernement fédéral aura la responsabilité de protéger la population contre les menaces de l’administration Trump, et l’occasion d’élargir le rôle du Canada sur la scène mondiale.

Nouveau Parti démocratique

Le Nouveau Parti démocratique lie sécurité nationale et justice économique.

  • Le parti propose le plan Travailleurs pour le Canada pour renforcer l’économie et réduire les inégalités.
  • Il condamne l’autoritarisme et l’ingérence étrangère dans les institutions canadiennes.
  • Il appuie le renforcement des effectifs aux postes transfrontaliers et le commerce équitable.
  • Il s’oppose aux allègements fiscaux pour les entreprises et à l’externalisation en période de volatilité économique.
Parti libéral du Canada

L’approche libérale de la souveraineté met à l’avant-plan la diplomatie et la sécurité numérique.

  • Le parti a investi 1,3 milliard de dollars dans un plan de modernisation de la frontière comportant des renforcements de la cybersécurité.
  • Il ne prévoit pas encore d’augmentation des effectifs pour les services frontaliers.
  • Il s’oppose publiquement aux influences autoritaires et aux agressions commerciales, mais n’a pas de stratégie claire de soutien des travailleuses et travailleurs.
  • Le parti plaide pour la stabilité économique passant par la coopération internationale.
  • Il propose d’augmenter les salaires des militaires pour favoriser le recrutement.
  • Il propose de renforcer le mandat de la Garde côtière canadienne.
Parti conservateur du Canada

Les conservateurs présentent la stratégie « Le Canada d’abord », mais négligent les besoins en main-d’œuvre.

  • Le parti promet d’élargir les pouvoirs de l’Agence des services frontaliers du Canada à l’ensemble de la frontière (et pas seulement aux points de passage), et d’accroître sa capacité d’inspection des conteneurs d’expédition.
  • Il propose d’embaucher 2 000 agentes et agents frontaliers et d’améliorer les infrastructures de sécurité. C’est pourtant le gouvernement de Stephen Harper qui a sabré les effectifs de l’Agence des services frontaliers du Canada.
  • Le parti évite de critiquer directement les droits de douane américains et se prononce peu sur la mise en application des règles commerciales.
  • Il souscrit au nationalisme économique tout en projetant de réduire la taille de la fonction publique.
Bloc Québécois

Le Bloc a une approche du commerce centrée sur le Québec.

  • Il s’oppose aux droits de douane américains et est en faveur d’accords commerciaux diversifiés.
  • Il promet de protéger les industries québécoises dans toute réponse commerciale.
  • Il ne se prononce pas sur des investissements visant globalement la fonction publique fédérale.
Parti vert du Canada

Le Parti vert priorise l’indépendance et la résilience économiques.

Droits de la personne

Résumé de l’enjeu

Les attaques contre les groupes d’équité se multiplient en Amérique du Nord. Le Canada et le gouvernement fédéral doivent défendre les droits de la personne, notamment ceux des Autochtones, des personnes 2SLGBTQIA+, des communautés racisées et des personnes ayant un handicap, en luttant contre les iniquités systémiques. Il faut aussi renforcer les protections pour les femmes, y compris l’accès sans entrave aux soins de santé génésique.

Nouveau Parti démocratique

Le NPD mène sur cet enjeu, avec une plateforme détaillée sur l’équité.

  • Il s’engage à mettre en œuvre la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.
  • Il veut interdire les thérapies de conversion et mettre fin aux interdictions discriminatoires de donner du sang.
  • Il élargit les protections en milieu de travail pour les travailleuses et travailleurs racisés et de genres divers.
  • Il appelle à la pleine application de la Loi canadienne sur l’accessibilité.
Parti libéral du Canada

Les libéraux favorisent l’inclusion, mais accusent des retards en matière de réconciliation et de mise en œuvre.

  • Le parti a investi dans les droits des personnes 2SLGBTQIA+ et les pratiques d’embauche inclusives.
  • Il a interdit les thérapies de conversion.
  • Il a tardé à donner suite aux appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation.
  • Il a augmenté le financement, mais manque de transparence sur la mise en œuvre et les résultats.
  • Il a livré bataille contre le Recours collectif noir et le principe de Jordan devant les tribunaux.
  • Il a contribué à réduire le nombre d’avis d’ébullition de l’eau en vigueur depuis très longtemps dans les communautés autochtones, mais il reste encore énormément à faire.
Parti conservateur du Canada

Les conservateurs ont délibérément affaibli les principaux cadres de protection des droits de la personne.

  • Le parti souhaite que les professionnels de la santé puissent refuser des soins pour des motifs fondés sur des convictions personnelles, ce qui pourrait réduire l’accès aux soins de santé – en particulier les soins de santé génésique ou d’affirmation de genre – pour de nombreuses personnes au Canada.
  • De nombreuses personnalités politiques conservatrices rejettent activement des initiatives qui feraient de la réconciliation avec les Autochtones une priorité.
  • Les conservateurs ont voté contre de nombreuses politiques visant la protection des personnes 2SLGBTQIA+, par exemple en 2021 lorsque la moitié du caucus a voté contre l’interdiction des thérapies de conversion.
  • Ils ont sacrifié des solutions visant à remédier aux iniquités systémiques et plutôt priorisé les droits de propriété et la protection du discours haineux.
Bloc Québécois

Le Bloc adhère aux droits fondamentaux, mais se concentre sur des priorités propres au Québec.

  • Il défend l’égalité des genres, les droits des Autochtones et la lutte contre la discrimination, mais a récemment annoncé qu’il proposera d’abolir les critères d’équité, diversité et inclusion dans les milieux de travail fédéraux.
  • Il se positionne en termes généraux sur les droits de la personne, dans une perspective axée sur la culture et les domaines de compétence du Québec.
  • Il propose d’abolir des initiatives en matière d’équité, de diversité et d’inclusion dans la fonction publique fédérale.
Parti vert du Canada

Le parti appuie les politiques fondées sur les droits.

  • Il veut améliorer les protections en matière de handicap et de travail et cesser la vente d’armes aux pays qui violent les droits de la personne.

Droits des travailleuses et travailleurs

Résumé de l’enjeu

Le droit à la négociation collective libre et équitable est mondialement reconnu et protégé par la Charte. Les travailleuses et travailleurs ont besoin d’un gouvernement qui protège la syndicalisation, qui fait respecter les normes du travail et qui garantit des conditions de travail et des salaires décents à tout le monde.

Nouveau Parti démocratique

Le NPD est la voix la plus forte des travailleuses et travailleurs au Parlement.

  • Il appuie les lois anti-briseurs de grève et le renforcement du droit à la négociation collective.
  • Il propose d’élargir l’accès à l’assurance-emploi, d’améliorer l’accès aux congés de maladie payés et d’harmoniser les normes de sécurité au travail.
  • Il s’oppose à la sous-traitance et au travail précaire dans la fonction publique fédérale.
  • Il défend l’accréditation fondée sur les cartes d’adhésion pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs.
Parti libéral du Canada

Les libéraux ont des approches disparates en ce qui concerne les droits des travailleuses et travailleurs.

  • Le parti a fait progresser les lois anti-briseurs de grève après des années de pressions des syndicats.
  • Il a miné la confiance des syndicats et des fonctionnaires en prenant des décisions unilatérales sur le télétravail et les suppressions d’emplois.
  • Il a adopté un règlement prévoyant 10 jours de congé de maladie payé pour l’ensemble de la fonction publique fédérale.
  • Il ne consulte pas toujours les travailleuses et travailleurs sur les changements touchant le milieu de travail.
Parti conservateur du Canada

Le Parti conservateur s’oppose systématiquement aux mesures renforçant les protections des travailleuses et travailleurs.

  • Il a voté contre les projets de loi anti-briseurs de grève et défend de politiques de « droit au travail ».
  • Il appuie des lois qui affaiblissent le pouvoir syndical et encourage la sous-traitance.
  • Il a signalé son opposition à l’élargissement des protections pour les travailleuses et travailleurs.  
Bloc Québécois

Le Bloc appuie les droits des travailleuses et travailleurs dans une perspective québécoise.

  • Il appelle à une réforme de l’assurance-emploi pour mieux soutenir les personnes occupant un emploi saisonnier ou précaire.
  • Il est en faveur de droits syndicaux forts et appuie le renforcement des normes de sécurité.
Parti vert du Canada

Le Parti vert est favorable à un renforcement des lois du travail.

  • Il propose des salaires équitables, l’amélioration de la sécurité au travail et davantage d’emplois verts et durables.
  • Il appelle à l’élimination des échappatoires fiscales pour les grandes entreprises.

Logement

Résumé de l’enjeu

Le logement doit être un bien public, et non un actif spéculatif. À l’heure où les coûts augmentent, où la crise de l’itinérance s’aggrave et où les logements abordables sont une denrée rare, les gouvernements doivent prendre des mesures audacieuses pour que toute la population ait accès à un toit sûr et abordable.

Nouveau Parti démocratique

Le NPD priorise des solutions de logement hors marché.

  • Il s’engage à construire 500 000 logements abordables, dont 100 000 logements à loyer contrôlé, et à mettre fin aux rénovictions.
  • Il propose de taxer les acheteurs étrangers et de limiter l’achat de logements par des fonds de placement immobilier.
  • Il considère le logement comme un droit de la personne, et non comme un instrument de placement.
Parti libéral du Canada

Le Parti libéral souhaite améliorer l’accessibilité du logement au moyen d’incitatifs et de programmes.

  • Il a exempté de la TPS la construction de nouveaux immeubles locatifs et finance des projets de logements abordables.
  • Il a augmenté les investissements dans les infrastructures sociales, mais ne parvient pas à réduire fortement les coûts.
  • Il s’est engagé à construire 500 000 logements par an.
Parti conservateur du Canada

Le Parti conservateur priorise des réformes orientées vers la stimulation de l’offre.

  • Il propose une réforme du zonage et des incitatifs fiscaux pour encourager la construction par le secteur privé.
  • Il propose peu de solutions pour réglementer l’abordabilité et prévenir les évictions.
  • Il privilégie des stratégies fondées sur le marché plutôt que des investissements publics.
Bloc Québécois

Le Bloc est en faveur d’aides accrues au logement, pilotées à l’échelle provinciale.

  • Il plaide pour des subventions accrues au logement et des investissements dans le logement social.
  • Il maintient que la politique du logement doit être gérée à l’échelle provinciale.
  • Il propose une taxe sur la spéculation immobilière pour maîtriser l’inflation.
Parti vert du Canada

Le Parti vert est en faveur d’initiatives de logement financées par les deniers publics.

  • Il réclame la fixation de plafonds d’abordabilité et la fin des avantages fiscaux injustes accordés aux fonds de placement immobilier.

Éducation postsecondaire

Résumé de l’enjeu

L’éducation doit être une richesse collective, et non un fardeau. Les étudiantes et étudiants, les membres du personnel et les chercheuses et chercheurs méritent un financement stable, des conditions de travail équitables et des programmes d’études accessibles et de grande qualité, d’un bout à l’autre du Canada. Les universités canadiennes et leur personnel de recherche de premier ordre ont un rôle central à jouer dans l’édification du monde moderne.

Nouveau Parti démocratique

Le NPD veut un système d’éducation abordable et axé sur la recherche.

  • Il a défendu la Loi canadienne sur l’éducation postsecondaire, qui visait à accroître le financement fédéral octroyé aux provinces pour les établissements d’enseignement postsecondaire admissibles.
  • Il propose des réductions des droits de scolarité, la dispense de remboursement des prêts d’études et l’élimination des intérêts sur ces prêts.
  • Il appuie la création d’un poste de directeur parlementaire des sciences et l’accroissement des investissements en recherche.
  • Il juge prioritaire le financement public de la recherche en agriculture et en santé.
Parti libéral du Canada

Le Parti libéral est en faveur de l’augmentation du financement des universités, mais il a réduit l’accessibilité aux établissements d’enseignement supérieur.

  • Il souhaite accroître le nombre de chaires de recherche canadiennes et intensifier le financement de l’innovation.
  • Il a réduit le nombre de permis pouvant être délivrés aux étudiantes et étudiants étrangers, ce qui a plombé les revenus des établissements.
  • Son budget de 2024 prévoyait des aides ciblées pour la formation postsecondaire, notamment des bourses plus généreuses et l’élimination des intérêts sur les prêts d’études fédéraux.
  • Le parti ne propose pas de mesures précises améliorant l’abordabilité.
Parti conservateur du Canada

Le Parti conservateur consent un soutien limité à des secteurs choisis.

  • Il priorise le financement de programmes essentiels à l’emploi, et non l’abordabilité en général.
  • Il évite les propositions visant à réduire l’endettement des universités ou à financer leur fonctionnement.
Bloc Québécois

Le Bloc promeut une aide à l’éducation postsecondaire pilotée par le Québec.

  • Il souhaite voir augmenter le financement pour la langue française et les universités.
  • Il s’oppose au plafonnement fédéral du nombre d’étudiantes et étudiants étrangers dans les universités québécoises.
  • Il s’engage à promouvoir l’indépendance de la recherche scientifique.
Parti vert du Canada

Le Parti vert est en faveur d’une éducation accessible et financée par l’État.

Télétravail

Résumé de l’enjeu

Le télétravail a révolutionné la fonction publique. En plus d’accroître la productivité, d’améliorer l’équilibre travail-vie personnelle et de profiter aux régions rurales et isolées et aux communautés autochtones, il génère des économies pour les contribuables et favorise l’attraction et la rétention des meilleurs talents. Le monde a changé, et il est temps de s’adapter.

Nouveau Parti démocratique

Le NPD a toujours soutenu des politiques de télétravail centrées sur les travailleuses et travailleurs.

  • Il défend les régimes de travail flexibles synonymes de bien-être, d’efficacité et d’économies.
  • Il appuie l’appel de l’AFPC à innover par le télétravail et s’oppose aux directives universelles de retour obligatoire au bureau.
  • Il considère que le télétravail fait partie intégrante de la modernisation de la fonction publique et de la constitution d’une main-d’œuvre fédérale inclusive.
Parti libéral du Canada

Le gouvernement libéral a envoyé des messages contradictoires sur le télétravail.

  • Il a adopté une charte numérique et a approuvé des modalités de travail souples sur papier, mais dans la pratique, il impose fermement la présence au bureau.
  • Il a mis en œuvre des changements liés au télétravail sans consulter les syndicats, ce qui a causé du mécontentement et de l’incertitude chez les fonctionnaires fédéraux.
  • Ses politiques disparates relatives au lieu de travail sapent la confiance des syndicats et des travailleuses et travailleurs, et nuisent à la flexibilité dans les ministères.
Parti conservateur du Canada

Les conservateurs restent vagues quant à leur position sur le télétravail.

  • Pierre Poilievre a déclaré que c’est la productivité qui compte, et non l’emplacement, mais il ne propose pas de mesures précises au sujet du télétravail.
  • Le parti ne propose aucune politique qui ferait du télétravail un droit ou un outil stratégique de recrutement et de maintien en poste dans la fonction publique fédérale.
Bloc Québécois

Le Bloc voit du potentiel dans le télétravail, surtout en dehors de la région d’Ottawa-Gatineau.

  • Il propose de décentraliser la fonction publique fédérale pour créer des pôles d’emplois en région au Québec.
  • Il réclame l’accès à Internet haute vitesse dans toutes les régions, un service qu’il juge indispensable au télétravail moderne.
  • Il ne va pas jusqu’à qualifier le télétravail d’essentiel dans la fonction publique fédérale.
Parti vert du Canada

Le Parti vert estime que le télétravail répond aux besoins de la main-d’œuvre d’aujourd’hui.

  • Il s’oppose au retour obligatoire au bureau et souligne les bienfaits du télétravail pour l’environnement et la santé.