D’un océan à l’autre, les fonctionnaires fédéraux se dévouent à fournir les programmes qui assurent la bonne marche du pays, que l’on pense à l’intervention en cas de catastrophe, à la sécurité frontalière, à la retraite, aux infrastructures ou à l’aide au revenu. Or, la stabilité de ces services indispensables dépend des décisions politiques.
La présente analyse compare factuellement la position des principaux partis fédéraux sur les grands enjeux concernant les services publics et les fonctionnaires.
Chaque section présente les positions les plus récentes de chacun de ces partis. L’électorat mérite de savoir qui protégera les services publics et qui les mettra en péril.
En coupant de façon irresponsable dans les services publics, surtout en contexte de croissance démographique et d’augmentation de la demande, on se retrouve avec des temps d’attente plus longs, un accès réduit aux divers programmes et des coûts plus élevés. Les services publics fonctionnent mieux lorsqu’ils sont assurés par des fonctionnaires. Mais le recours accru à la sous-traitance onéreuse coûte des milliards de dollars aux contribuables et érode les capacités internes de la fonction publique. Un gouvernement qui a réellement à cœur les services publics devrait travailler à renforcer – et non à réduire – les effectifs fédéraux.
Le réseau public de la santé du Canada est une pierre angulaire de l’équité et de l’identité nationale, mais les pressions exercées par la privatisation et la pénurie de main-d’œuvre en réduisent l’accès et l’abordabilité. La population canadienne mérite des soins de santé basés sur les besoins, et non sur la capacité de payer. Cela passe par des investissements dans le travail de première ligne, la réduction des temps d’attente et la promotion d’un système de soins universel et public.
Dans le secteur public, comme dans bien d’autres secteurs, on cotise à un régime de retraite à chaque paye. Tout le monde mérite cette sécurité durement gagnée. Les récentes tentatives de siphonner les surplus dans les caisses de retraite sans compenser les travailleuses et travailleurs constituent un dangereux précédent. En minant la stabilité des régimes de retraite, ce ne sont pas que les fonctionnaires fédéraux qui en pâtissent, mais l’ensemble du système de pensions du pays.
Un gouvernement qui se soucie réellement des travailleuses et travailleurs devrait protéger les prestations déterminées au lieu de les mettre en péril.
Une fonction publique fédérale bien pourvue en ressources est essentielle à la sécurité nationale, à la résilience de l’économie et à la souveraineté du pays. Que ce soit pour défendre la frontière, faire appliquer des droits de douane ou soutenir la stabilité mondiale, les fonctionnaires de première ligne sont indispensables. Les investissements dans le recrutement, la recherche et le développement des capacités aident le Canada à répondre à l’incertitude économique et aux menaces provenant de l’étranger. Le prochain gouvernement fédéral aura la responsabilité de protéger la population contre les menaces de l’administration Trump, et l’occasion d’élargir le rôle du Canada sur la scène mondiale.
Les attaques contre les groupes d’équité se multiplient en Amérique du Nord. Le Canada et le gouvernement fédéral doivent défendre les droits de la personne, notamment ceux des Autochtones, des personnes 2SLGBTQIA+, des communautés racisées et des personnes ayant un handicap, en luttant contre les iniquités systémiques. Il faut aussi renforcer les protections pour les femmes, y compris l’accès sans entrave aux soins de santé génésique.
Le droit à la négociation collective libre et équitable est mondialement reconnu et protégé par la Charte. Les travailleuses et travailleurs ont besoin d’un gouvernement qui protège la syndicalisation, qui fait respecter les normes du travail et qui garantit des conditions de travail et des salaires décents à tout le monde.
Le logement doit être un bien public, et non un actif spéculatif. À l’heure où les coûts augmentent, où la crise de l’itinérance s’aggrave et où les logements abordables sont une denrée rare, les gouvernements doivent prendre des mesures audacieuses pour que toute la population ait accès à un toit sûr et abordable.
L’éducation doit être une richesse collective, et non un fardeau. Les étudiantes et étudiants, les membres du personnel et les chercheuses et chercheurs méritent un financement stable, des conditions de travail équitables et des programmes d’études accessibles et de grande qualité, d’un bout à l’autre du Canada. Les universités canadiennes et leur personnel de recherche de premier ordre ont un rôle central à jouer dans l’édification du monde moderne.
Le télétravail a révolutionné la fonction publique. En plus d’accroître la productivité, d’améliorer l’équilibre travail-vie personnelle et de profiter aux régions rurales et isolées et aux communautés autochtones, il génère des économies pour les contribuables et favorise l’attraction et la rétention des meilleurs talents. Le monde a changé, et il est temps de s’adapter.